Accueil > liens > Ficedl - Affiches
Brouillon de site international d’affiches anarchistes. Nous testons d’abord avec un premier fonds d’archives — celui du CDA antérieur à 1998 — puis (...)
Articles
-
Chant funèbre pour Jaruzelski
20 avril — Pologne , URSS , France , Paris, répression , Pays de l'Est (Bloc de l'Est) , Édit 71 (Paris), 1981, françaistexte encadré
Chant funèbre pour Jaruzelski
Tout le battage mené autour de la répression en Pologne, des emprisonnements, du maintien de l'ordre par l'armée et la milice, ne sert qu'à masquer ce qu'a été la réponse prolétarienne au coup de Jaruzelski : perpétuation de la pratique des grèves, sabotages, refus de se soumettre. Le mouvement ouvrier polonais n'a pas été écrasé, et ceux qui le pleurent regrettent en fait leurs illusions sur une impossible conciliation.
Jaruzelski et ses alliés, l'empire russe et les banquiers occidentaux, ont donné la troupe pour imposer les conditions préalables (travail obligatoire, hausse des prix, dévaluation du zloty) au remboursement de l'énorme dette extérieure. Le mouvement est encore trop faible pour se permettre de jouer le jeu de l'insurrection : c'est avec raison que les ouvriers polonais, isolés, affaiblis par une situation très dure, ont évité le bain de sang et refusé de donner des martyrs. Au lieu de se jeter sous les chars, comme certains l'auraient aimé, ils ont eu recours à leur arme favorite : le blocage de la production. En redonnant son sens originel à la notion de grève, ils ont paradoxalement bien mieux et bien plus aidé le prolétariat d'Europe et du monde que tous les faux amis du peuple polonais n'ont pu aider celui-ci.
Et maintenant qu'il faut bien nourrir les prolétaires polonais, les gouvernements d'Europe et des pays de l'Est, en prenant en charge une part plus grande de la pénurie, ne pourront que développer malgré eux les conditions qui permettront au prolétariat polonais de briser son isolement et d'être rejoint par le prolétariat de l'ensemble des pays voisins. Tout ce qui diffuse la crise, l'empêche de se concentrer en Pologne, est favorable à l'extension de la lutte.
Ce qu'il faudra bien finir par enterrer, c'est le compromis historique à la polonaise entre les staliniens en place et ceux qui auraient souhaité une démocratisation du régime politique et des conditions de l'exploitation sans s'attaquer à ses bases. Solidarité, en un an, était devenu une institution avec ses 40 000 permanents, son leader et ses experts, précisément en s'opposant aux grèves qui continuaient, en traitant dans le secret avec les autorités, et en expulsant les gêneurs. Experts et même syndicalistes ont leur place dans ce qui doit suivre l'état de guerre : Jaruzelski a trop besoin d'eux.
En France, c'est le tollé contre les staliniens et l'empire russe. Mais quand Marchais déclare : « Le chef du gouvernement s'appelait Jaruzelski. Il a fait appel à des mesures exceptionnelles, en quelque sorte l'article 16 de notre propre constitution qui prévoit des pouvoirs exceptionnels », c'est qu'il est contraint d'annoncer la couleur. En France aussi nous avons des Hernuzelski. Ceux qui appellent de leurs voeux un boycottage et un blocus des pays de l'Est ne peuvent guère que se rallier à la bannière du président des États-Unis, justifiant les préparatifs matériels et idéologiques d'une guerre. Il est réactionnaire de vouloir fermer les frontières que le capital a ouvertes et d'isoler ceux que l'on prétend soutenir. C'est le prolétariat russe qui réglera son compte à la bourgeoisie soviétique et pas les États occidentaux ou l'idéologie des droits de l'homme.
Imprimerie Edit 71
-
Appel sur la légitimité politique de l’insoumission totale
20 avril — armée , France , Paris, [ca aaaa] date approchée , Imprimerie spéciale [Impr. spéc.], antimilitarisme , manifeste , 1980, GSI_ (Groupe de solidarité et d'information-insoumission), français , GRIT (groupe révolutionnaire insoumission totale)texte (une partie — un manifeste — dans un cadre noir)
Appel sur la légitimité politique de l'insoumission totale
Un mouvement important se développe depuis plusieurs années en France et il est nécessaire que l'opinion française et internationale en soit mieux informée.
De plus en plus nombreux, des jeunes gens sont poursuivis, emprisonnés, condamnés pour avoir refusé un an d'encasernement. Dénaturées par leurs adversaires mais aussi édulcorées par ceux-là même qui auraient le devoir de les défendra, leurs raisons restent généralement incomprises. Il est pourtant insuffisant de dire que cette résistance aux autorités civiles et militaires est une utopie courageuse ; révolte d'individus refusant de voir leur personnalité brisée, elle est une signification qui dépasse les circonstances dans lesquelles elle s'est affirmée et qu'il importe de ressaisir.
Pour les insoumis, la lutte poursuivie soit clandestinement par actions directes, soit publiquement par propagande politique ne comporte aucune équivoque : c'est un combat dépassant le simple cadre anti-militariste, c'est une lutte menée contre l'État qui affecte de les considérer comme marginaux, mais aussi eux luttent précisément pour cesser de l'être. Il ne suffit pas de dire que l'armée est refusée en tant qu'armée de classe, armée impérialiste accompagnée de surcroît de sexisme ; il y a de cela dans toute armée. En fait par une décision qui consacre son pouvoir irréductible, l'État mobilise des classes entières de jeunes citoyens afin d'accomplir, en cas d'urgence, ce qu'il n'hésite pas lui-même à désigner comme une besogne de police, briseuse de grève contre le mouvement de refus généralisé. Faut-il rappeler que, plus de quinze ans après le guerre d'Algérie, le militarisme français, par suite des exigences de l'État, continue son œuvre de destruction dans le champ politique international ? (Djibouti, Tchad, bombardement au napalm au Sahara…).
Ni armée de conquête, ni armée de guerre civile, ni armée de défense nationale, l'armée est peu à peu devenue un rouage idéologique fonctionnant pour lui-même et une caste dont même le pouvoir civil, se rendant compte de l'effondrement général des valeurs, semble prêt à dénier l'utilité.
Aujourd'hui les autorités militaires entretiennent une répression arbitraire et absurde contre les ré-fractaires, par des tribunaux d'exception. Et l'armée, détournant les fins que l'ensemble du pays a l'illusion de lui confier, agissant parfois ouvertement et violemment en dehors même de sa légalité, continue son travail de perversion et d'assujettissement de l'ensemble des individus, en habituant les citoyens sous ses ordres à subir et à pratiquer des actions factieuses et avilissantes.
C'est dans ces conditions que beaucoup de Français en sont venus à remettre radicalement en cause le sens des valeurs et des obligations hiérarcho-traditionnelles. Qu'est-ce que le civisme, lorsque dans certaines circonstances, il devient soumission honteuse ? Et lorsque par la volonté de ceux qui l'utilisent comme instrument de domination idéologique, l'armée s'affirme comme étant en fait l'école de l'obéissance servile et du crime, la révolte contre l'armée ne prend-elle pas un sens global ? N'y a-t-il pas des cas où le refus est un acte de légitime défense, où la désertion est un acte minimum de survie ?
La simple objection de conscience ayant fini par être reconnue et restreinte par l'État et sa législation, il est normal qu'elle se soit trouvée dépassée concrètement par des actes toujours plus nombreux d'insoumission, de désertion aussi bien que d'auto-organisation du mouvement contre l'armée.
Mouvements libres qui se sont développés en marge de tous les partis officiels, sans leur aide, malgré leur désaveu, et par nécessité contre eux. Encore une fois, en dehors des cadres et des mots d'ordre préétablis, une résistance est née, cherchant et inventant des formes et des moyens de lutte en rapport avec une situation nouvelle, dont les groupements politiques et les journaux d'opinion se sont entendus, soit par timidité doctrinale, soit par préjugés nationalistes ou moraux à ne pas reconnaître le sens et les exigences véritables.
Les soussignés, considérant que chacun doit se prononcer sur des actes qu'il est de moins en moins possible de présenter comme des faits divers de l'aventure individuelle ; considérant qu'eux-mêmes à leur place, et selon leurs moyens, ont le devoir d'intervenir, non pas pour donner des conseils aux hommes qui ont à se décider personnellement face à des problèmes aussi graves, mais pour demander à ceux qui les jugent de ne pas se laisser prendre à l'équivoque des mots et des valeurs, déclarent :
— Nous respectons et jugeons justifiés les actes d'insoumission totale et de désertion. — Nous respectons et jugeons justifiés l'auto-organisation des divers groupes d'insoumission totale ainsi que les réseaux d'aide qui peuvent se créer autour d'eux. — Nous défendrons la cause des insoumis totaux qui contribue à abattre les fondations du vieux monde.Premiers signataires :
Arrabal - Simone de Beauvoir - Marcel. Body - Charles Belmont - Pierre Bourgeade - Georges Bernier Claude Bourdet - Jean-Michel Caradec'h - Collectif Radio Libre - Robert Castel - Georges Casalis - Fia Colombo - Rédaction du C.A.P - François Cayenne - Jean Catu - Isabelle Cebu - François Chatelet - Jean-Roger Caussimom - Chantal Chamaf - Jean Cardonnel - Revue "Cahiers du Cinéma" - René Dumont - Me Odile Dhavernas - Bernard Dimay - Françoise d'Eaubonne - Gérard Fromenger - Jean-Pierre Faye - Viviane Forrester - Danièle Fournier - Samy Frey - Félix Guattari - Gérard Guégan - Pierre Goldfayn - André Gorz - Xavière Gauthier - Gébé - Me Gisèle Halimi - Guy Hocquenghem - Jean-Edern Hallier - Jacques Henric - Claude Jaget - Evelyne July - Alain Jaubert - Alain Jouffroy - Elie Kagen - Julia Kristeva - Jean-Jacques Lebel - André Laude - Jean-Pierre Le Dantec - Henri Laborit - Ginette Laborit - Éric Losfeld - Annie Leclerc - Serge Livrozet - Jean Lapeyrie - Annie Lebrun - Maxime Le Forestier - Denis Langlois -Me Jean Meloux - Théodore Monod - Jean-Pierre Manchette - Jacques Monory - Bernard Noël - Nicoulaud - Marc Oraison - May Picqueray - Journal le Réfractaire - José Pierre - Marcellin Pleynet - Olivier Reveult d'Allonnes - Denis Roche - Me Christian Revon - Rezvani - Emmanuelle Riva - Gérard Soulier - Jean-Paul Sartre - Delphine Seyrig - Philippe Sollers - l'équipe de la revue "Sorcières" - René Schérer - Me Toubiana - Alain Touraine - Haroun Tazieff - Anne Vergne - Docteur J.P. Vernand - Frank Venaille - Jacques Vallet -
Pour signer et diffuser cet appel, pour gendre contact avec le G.R.I.T, et pour tout soutien financier, écrire à
G.S.I - 320 rue St Martin 75003 - Paris -imp. sp.
-
Franco assassin
19 avril — CNT_ (France), soutien à militants , Puig Antich, Salvador (1948-1974), Espagne , France , Paris, deux , rouge , noir , papier blanc , sérigr. , répression , Delgado Martínez, Joaquín (1934-1963), Granado Gata, Francisco (1935-1963), Gondoles, impr. des (Choisy-le-Roi : 1956-2006), mort , [aaaa & post], squelette humain / crâne — tête de mort ☠, 1975, graphiste à retrouver, françaistexte
dessins (portraits des exécutés à mort ; portrait de franco sur des tibias croisés sur fond de garrotages) par ?
Franco assassin
Hier, il a tué.
Mais en Espagne c'est chaque jour que l'on arrête arbitrairement, que l'on condamne aux peines de prison les plus folles (lors d'un très prochain Conseil de guerre à Barcelone, 10 libertaires risquent en tout plus de 500 ans de prison).Alors face à l'accentuation du terrorisme d'État en Espagne, face à la tentative de liquidation physique de tout le mouvement révolutionnaire, face aux tortures atroces qu'inflige la police à nos camarades de Mouvement Libertaire Espagnol comme à ceux de toutes les autres organisations d'extrême-gauche, il faut rendre effectif le boycottage de l'Espagne fasciste et la solidarité envers les peuples ibériques opprimés !
300.000 exécutions après la guerre civile et …
1963 - Delgado garroté
1963 - Granados garroté
1974 - Puig-Antich garroté
1975 - Juan Paredes Manot (Txiki), Ramon Garcia Sanz, José Umberto Baena Alonso, Angel Otaegui Echevarria, José Sachez, Bravo SollasEt demain combien ?
Confédération Nationale du Travail
Impr. des Gondoles - 94600 Choisy-le-Roi
-
Législateurs attention ! Ceux qui ont voté la loi de 1881 sont morts !
19 avril — France , [aaaa ?] date incertaine , quadri , contrôle social , communication : publicité , art : affiche , 1979, françaistexte
dessin (gamin — shootant dans une conserve vide — dans une rue envahie de publicités et annonces : « Affichage réglementé : pour que ceux qui ont déjà la parole la conservent », « … » ; …)
Législateurs attention !
Grâce à la loi maintenant plus qu'avant, Giraudy, Decaux et les grands partis pourront nous vendre leur « bonheur ».
Apprendre par cœur leur merde avant de consommer au nom de la propreté des villes, c'est écologique !
Pour les autres, les rigueurs de la loi…Ceux qui ont voté la loi de 1881 sont morts !
Allusion aux lois de 1881 (« Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse ») et 1979 (Loi n°79-1150 du 29 décembre 1979 sur la publicité, enseignes et préenseignes) sur l'affichage en France :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_du_29_juillet_1881_sur_la_libert%C3%A9_de_la_presse
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000705047 -
Un chien à la Mutualité : du 6 au 10 janvier, Léo Ferré
19 avril — France , Paris, rouge , papier blanc , une , texte en défonce , Ferré, Léo (1916-1993), art : chanson , spectacle, concert, fête… , 1970, françaistexte
dessin (chien blanc sur fond rouge)
Un chien à la Mutualité
du 6 au 10 janvier, Léo Ferré
Lalande-Courbet 91 - Wissous