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Lettre ouverte à Abdelkarim Khalki, Georges Courtois et Patrick Thiolet
19 avril — justice , police , prison , France , papier blanc , bleu , une , Grenoble, droit , 1985, françaistexte
Lettre ouverte à Abdelkarim Khalki, Georges Courtois et Patrick Thiolet
Les requins ont cherché à faire de toi un chef, Courtois. Alors qu'un de tes amis, dehors, confiait : "Ce n'est pas un chef, non, mais un mec qui a des couilles comme ça !". La formule a bien l'inconvénient de ne pas dire que les femmes aussi peuvent "en avoir" —souvenons-nous de Martine Willoquet et d'Evelyne Segard pour n'évoquer que des situations similaires —, mais sachez que nous ne vous ferons pas l'insulte de vous considérer comme des héros : ceux qui le feraient avoueraient par là qu'ils auraient désiré vous voir mourir, après vous avoir évidemment admirés en train de dessouder quelques poignées de RAID crevures, ce qu'à aucun moment ils ne compteraient faire eux-mêmes. "Martyr, c'est pourrir un peu !". Vous avez eu l'intelligence de vous rendre, et vous n'avez pas à en rougir. Il n'était pas nécessaire de qualifier tout ceci de "demi-échec, demi-réussite" : les réussites totales, dans ce monde, ne sont que celles de ce monde et de ceux qui le maintiennent ainsi.
Vous aviez poussé trop loin le bouchon, et l'injure à media, la blessure que vous aviez infligée était trop profonde, pour qu'ils vous laissent partir. Ce n'est pas la présence de deux magistrats, que tout le monde méprise fort justement, jusqu'aux dirigeants eux-mêmes, qui aurait empêché les salauds de vous massacrer.
Si Froussard a dû se livrer à son prétendu "corps-à-corps psychologique", ce n'est pas qu'il soit dans son tempérament de discuter. C'est au niveau politique que l'on voulait éviter un bain de sang, car cela aurait grippé le mécanisme d'enterrement de votre acte, qu'il était question d'actionner le plus rapidement possible : l'anonymat, vite, l'anonymat !, seul recours efficace contre une telle attaque. Les journalistes ont entendu la requête, et le couperet, celui qui coupe la tête de tous les esclaves chaque matin en les renvoyant éternellement à l'anonymat dont ils n'ont aucun espoir de sortir, même et surtout vis-à-vis de leurs plus proches, ce couperet est tombé : les media vous ont oubliés, ou évitent du moins de parler de vous — car votre souvenir les hantera encore certainement longtemps. Ils ont tué Mesrine, pour le faire taire, ce n'est pas pour s'embarrasser de trois cadavres trop bavards.
Sans diminuer pour autant les talents de Mesrine, on peut émettre l'hypothèse sans grand risque de se tromper, que l'État avait depuis longtemps les moyens de le neutraliser. Si la police le laissait courir, c'est certainement parce que le déploiement du discours des media avait encore trop besoin de l'existence d'un "ennemi public numéro un", censé exprimer tout le bien dans lequel l'idéologie dominante du moment tenait l'affirmation de la révolte, de l'individu autonome et du ramassement sur soi, tels qu'ils s'expriment dans la clandestinité. S'il a été finalement sup-primé en novembre 1979, c'est qu'à la fois dans ces comportements il allait trop loin (dénonciation de la collusion entre le "milieu" et les corps censés le combattre, et surtout trahison de la règle du jeu médiatique en laissant pour mort le journaliste de "Minute" Jacques Thillier), et que l'époque commandait d'en finir définitivement avec les "ennemis publics numéro un" : le spectacle de l'insatisfaction avait fait son temps.
Dès lors, il fallait neutraliser ou dissuader tous les individus qui auraient pu être tentés de prendre, fût-ce de manière symbolique, la relève :
— Taleb Hadjadj, qui avait fait en taule la connaissance de Mesrine, et a été retrouvé pendu à Fresnes le 26 février 1979…
— Roger Knobelspiess, qui fut l'objet en juillet 1983 d'une machination policière visant à le descendre : par miracle, il échappa aux balles et ne fut qu'arrêté et inculpé pour un braquage dont il est notoirement innocent
— Radiça Joanovic, ami de Sulak, descendu délibérément par la police alors qu'il préparait l'évasion de Sulak en mars 1984
— François Besse, neutralisé, on peut le penser, par l'évocation de son prénom à l'occasion de la mort de Lebovici, rééditeur de "L'Instinct de mort" de Jacques Mesrine ; est-il encore vivant, d'ailleurs ?
— Bruno Sulak, assassiné par les matons de Fleury en mars 1985
— Charlie Bauer, oublié à Fleury, et qui vient d'écoper de onze ans
— Jean-Charles Willoquet, qui pourrit dans les Quartiers d'Isolement
— Gérard Lebovici*, dont l'assassinat réel en mars 1984, mais aussi forcement symbolique, résume tous les autres, en ce qu'il semble signaler une réaction droitière s'opposant aux nouvelles théories pénales, présentes avant lui cependant, qu'incarne aujourd'hui Robert Badinter.Il existe depuis longtemps un "débat" entre deux conceptions juridiques contradictoires :
— la première, d'inspiration anglo-saxonne, privilégie les peines de prison courtes, dures et terrorisantes, la séparation prison-extérieur restant bien marquée
— la seconde, inspirée du marxisme, a commencé à se manifester dès les années vingt en Union Soviétique ; elle s'est développée depuis dans certains pays de l'Est avant de s'imposer petit à petit en Europe, d'abord en Italie ; un avocat de Lyon résumait en 1970 cette opposition ; "Hier il s'agissait de constater une infraction, c'est-à-dire de sanctionner un fait, l'accomplissement d'un acte défendu. Aujourd'hui on a substitué à cette notion primaire l'idée de conflit. On ne se contente pas de rapprocher un acte de certaines normes préalables. On se demande ce qui a provoqué ce comportement délictueux. Le problème judiciaire s'est ainsi 'enrichi de nombreux facteurs, psychologiques, psychiatriques, économiques et sociaux, dont les Juges des temps passés n'avaient pas la moindre idée. La recherche doit être poursuivie. Le but est de sauver les hommes d'eux-mêmes, de les aider à trouver leur place dans la Société. Exigence d'humanité et de fraternité, mais aussi d'efficacité." ; et une affiche récente ajoutait : "La Psychanalyse enseigna au Droit qu'on domestique mieux un homme en le mettant en mouvement qu'en le maintenant immobile ; pour peu que l'on sache diriger discrètement ce mouvement et l'homme à la fois vers une auto-limitation ressentie comme libératrice.".Certains tenants de la première conception, regardés à juste titre comme de sérieux activistes spécialisés dans la lutte contre la subversion, regroupés dans l'“Institut d'Histoire Sociale” de Paris, ont été cités dans une brochure comme responsables probables, en accointance avec les services secrets et policiers, de la mort de Gérard Lebovici.
L'actualité réserve parfois, comme "ils" disent, de surprenantes coïncidences : au moment où vous rappeliez l'atrocité de l'enfermement dans et hors la prison, Robert Badinter rendait public son projet de nouveau Code Pénal, expression des nouvelles théories en vogue qui cherchent précisément à organiser l'oubli à ce sujet. Ce qui est remarquable, c'est que ce ministre des occasions perdues semble bien désabusé quant aux chances de succès de son enfant, comme il l'est déjà depuis longtemps vis-à-vis de la modernisation du Droit. Car celle-ci avait besoin pour s'imposer de :
— héros du type Mesrine, transgresseur de la loi, mais sans aller jusqu'à critiquer les fondements du Droit (il acceptait par exemple le principe de l'existence des prisons et se montrait par trop complaisant à l'égard des media, véritables producteurs du Droit aujourd'hui)
— anciens détenus combatifs s'étant attaqué aux attributs les plus archaïques de la loi (QHS, peine de mort, etc.) et s'étant reconvertis dans un militantisme en faveur de la modernisation du juridique, type Knobelspiess
— la compréhension du corps policier et de la magistrature.Or Mesrine a été abattu, Knobelspiess a failli l'être et de puis s'est finalement refusé à tenir le rôle qui lui était imparti (c'est pour cela qu'il croupit maintenant en taule**), et les policiers et magistrats, dans leur grande majorité, n'ont rien compris.
Exit donc bientôt Badinter ainsi que tous les héros potentiels ou hérauts de la modernisation juridique. Exit donc également pour l'anonymat dont il n'aurait jamais dû sortir, aux yeux des media, Georges Courtois. Il n'y a plus de place dans la terreur médiatique que pour des tueurs anonymes, simples expressions fantasmatiques de la terreur d'Etat, caractérisés par leur absence totale d'humanité et d'intelligence. C'est ainsi que les "tueurs du Brabant" viennent opportunément esquisser un lien entre les "terroristes aveugles venus du Proche-Orient" d'un côté, et les gangsters qui ont pris, encore et toujours ce même jeudi 19 décembre, les usagés du métro "en otage" (dixit un présentateur à la télévision). Vous-mêmes avez été traités de "terroristes", évidemment.
Quand par bonheur — par malheur pour ce monde — un homme, qui a conservé, malgré vingt années de légumisation, des qualités d'homme peu communes, contraint les media à communiquer au reste de l'humanité que ça existe encore, un homme, et que ça veut encore exister, les journalistes qui, eux, ont perdu — tout juste le temps de quelques bulletins de paie, toute trace d'humanité et d'intelligence, n'ont plus le choix : c'est à qui proclamera le plus haut et fort que les propos de Courtois sont incohérents ("Libération" excelle dans cet art), ou sussurera qu'il ne cherche que la reconnaissance des caméras***. Ils s'y entendent, ceux qui crient à la censure dès qu'on touche à leur sacro-sainte liberté d'expression de conneries en tous genres, ils s'y entendent pour se taire quand le ministère de l'intérieur saisit des cassettes de prise de vue, ainsi que les déclarations écrites de Courtois. Ils s'y entendent pour vous prêter des motivations qui ne sont que la projection de leurs propres obsessions les plus viles.
Pourtant, Courtois le leur a dit : "Oui, je retourne en prison. Quant à vous, vous êtes des requins qui me déplaisez particulièrement !".
C'est cela qu'ils nomment volonté de reconnaissance et de se justifier devant les media. Comme si "LES MEDIA" était un sujet de l'histoire (comme aiment à l'indiquer les flics qui ne loupent pas une occasion de rendre hommage aux journalistes et de louer leurs interventions au cours d'affaires comme la vôtre), dont il faudrait demander l'avis avant de faire l'amour ou de penser. Il est vrai cependant que c'est bien ce qui se réalise sous nos yeux tous les jours. La terreur s'améliore, les sens du spectateur y participent.
C'est précisément là que vous avez fait mal, en ce que vous avez révélé l'extraordinaire fatuité de tous ceux qui parlent à la place des autres**** : psychologues, sociologues, politiciens, publicitaires et journalistes.
Vous avez touché à leurs sondages chéris, ceux-là mêmes par lesquels ils cherchent à se rassurer sur la possibilité d'un nouveau Mai 68, le dégoût pour la politique, que savons-nous encore ? Lorsque Courtois a posé, devant des dizaines de millions de spectateurs, cette question aux jurés : "Quel effet cela vous fait-il, vous qui étiez venus pour juger, d'être jugés à votre tour ?", combien de millions d'entre eux auront été capables de retourner la question à leur téléviseur ? Combien auront su dire : "Quel effet cela vous fait-il, vous autres journalistes qui ne savez que juger et condamner les gens, d'être jugés à votre tour ?" ? Combien de centaines de milliers d'entre eux auront su se dire : "Quel effet cela me fait-il d'être jugé à mon tour, moi qui suis habitué à juger des choses du monde et de la vie des gens que je ne connais, pas plus que le monde d'ailleurs ?" ?
Combien de milliers d'entre eux, Courtois, auront su répondre à cette question autre chose que ce que te répondit ce juré : "pas d'effet !" ? Et s'il n'y en a que cent qui aient su vous comprendre dans vos interrogations, c'est déjà bien. La valeur s'améliore, l'essence des acteurs y participe.
Car enfin, ce que ne supportent pas nos sondeurs hystériques, c'est qu'un homme pose une question ayant un sens, à un autre homme étant en situation de la comprendre et d'y répondre. Ce qu'à l'inverse, on en conviendra, un sondage évite toujours soigneusement, même quand il s'agit de sondages intimes. Ce qu'ils ne peuvent tolérer, c'est que des gens se penchent pratiquement sur la question de la communication, car qu'en serait-il en ce cas de leur prétention à être les seuls à pouvoir en parler ? Qu'en serait-il de leurs discours stupides selon lesquels ce monde met à la disposition de chacun d'immenses moyens de communication ? Rien, il n'en resterait rien.
Les gens découvriraient, abasourdis, qu'on ne les sonde pas pour connaître leur opinion (ils n'en ont pas), mais pour leur faire croire qu'ils en ont une. Les politiciens n'en sont plus à persuader les gens de voter pour tel ou tel, ils se tiennent les coudes pour tenter de convaincre le passant qu'il doit bien avoir quelque part une petite préférence pour le veston par dessus l'épaule, ou bien les dents en plastique.
Si nous nous penchions un tant soit peu sérieusement sur la question de la communication entre les êtres, nous saurions déjà que nous n'avons rien à envier à ces spectateurs du Heysel qui, bien après la fin du match, ne savaient toujours pas ce qui s'était passé, quand trois cent millions de téléspectateurs pouvaient voir et revoir à l'envi, et ce dès les premiers instants, les scènes les plus atroces.
Plus loin encore que des propos sensés chez un homme, les media ne supportent pas — même quand il s'agit de l'État — qu'on leur commande, et surtout pas les actes réels des hommes, car ceux-ci vont presque toujours à l'encontre des conditions existantes. Quand un homme agit, c'est qu'il est insatisfait et ceci est très souvent dangereux.
"Pourvu qu'il ne se passe rien !", voilà leur pensée. "Pourvu qu'il semble se passer quelque chose !". voilà leur gagne-pain quotidien, tel qu'il se donne à voir dans leur adulation pour l'entreprise à la Tapie, parée désormais de toutes les qualités humaines dont les hommes eux-mêmes ont été dépossédés.
Jeudi dernier, à l'opposé, il s'est passé quelque chose : vous avez entrepris, réellement entrepris, et sans vous retrouver au tapis pour autant. Vous avez commandé aux media : la couardise du journaliste est telle qu'il n'a pu vous désobéir. C'est par crainte de tout ce qui peut évoquer un désordre révolutionnaire que la télévision ne peut s'empêcher d'aller voir ce qui se passe quand "ça craint". C'est parce qu'elle est la police secrète moderne, avec tous les autres services de presse et de radio, qu'elle est contrainte de venir observer ce qui la terrifie. Elle ne tire pas, comme la vieille police, elle mitraille. C'est précisément dans les occasions, rares, où les actes réels des hommes lui commandent, comme dans le cas de votre aventure, où vous avez agi consciemment et intelligemment, ou dans le cas du "drame du Heysel", où les hommes sont apparus au comble de la dépossession de leurs propres actes et de leurs conséquences, que les media se posent la question dite de déontologie. Comme s'ils avaient un tant soit peu de morale ! En fait, c'est de trouille qu'il s'agit, de la terreur qu'ils ont de se faire piéger à leur tour. Car, ce que ces peureux croient saisir en venant "couvrir" l'événement, ils ne le saisissent qu'au travers de leurs objectifs, et c'est ainsi qu'ils ne comprennent absolument rien.
Ce sentiment d'impunité, l'impossibilité absolue de toute implication réelle dans les situations, sont tels que. comme l'a avoué un caméraman présent dans la salle des Assises de Nantes, ils ne comprennent même Pas qu'une balle tirée dans leur direction puisse les atteindre : c'est ainsi que des reporters peuvent filmer leur propre mort, en croyant jusqu'au out la regarder à la télévision. Le sentiment d'impunité est ce qui explique l'abusement absolu du journaliste et lui confère cette totale absence de pudeur lui permettant de rentrer par effraction dans la vie personnelle des hommes sans même qu'ils ne s'en rendent compte, ni les uns ni les autres.
Tu as bien fait, Courtois, de percer d'une balle un des objectifs des assassins embusqués, comme tu as su si bien les reconnaître. C'est ainsi qu'on tue le regard abusé. Maintenant, qu'allez-vous devenir, après un tel moment de réalité ?
Les journalistes vont revenir à l'attaque, sans doute. Ce qui l'indique, c'est cette manie qu'ils ont de souligner une intelligence au-dessus de la moyenne chez tous les individus qui les ont piégés : c'est ainsi qu'ils préparent la possibilité de récupérer ces hommes qui leur échappent. comme ils l'ont fait ou tenté avec Sulak, à qui les journalistes de "L'Autre Journal" avaient proposé une tribune à ronger.
Avant de vous quitter, nous voudrions vous dire combien nous avons été touchés par le geste de Khalki, combien il nous rappelle que certaines qualités morales et affectives ne sont toujours pas anéanties. Mais que cela doit être dur de penser qu'il y a des Broussard et des Mancini. avec leurs dégueulis de mensonges, dans le même monde que le vôtre !
Nous voudrions vous dire combien votre geste nous va droit au coeur et à la raison, tout comme ce fut le cas de la geste des taulards mutinés au printemps dernier.
Mercredi 25 décembre 1985
* Gérard Lebovici était un peu au monde du spectacle, en tant que rouage incontournabie du cinéma français. ce que Jacques Mesrine était au gangstérisme. Thierry Lévy, son avocat,. indiquait : "Ce qui le fascinait dans le cas de Mesrine. c'est que lui-même avait très bien su expliquer comment il avait été aspiré par les media". Sa double personnalité trouvait un expression dans son activité d'éditeur à vocation révolutionnaire d'inspiration situationniste (Éditions Champ Libre).
** Son procès doit prochainement se dérouler du 6 au 17 janvier à la cour d'Assises d'Évry.
*** Un journaliste a évoqué le fait que les trois hommes savaient ce qu'ils voulaient dire mais que la télévision les en empêchait : terrible aveu de la terreur qu'exerce directement celle-ci sur les consciences. Même quand pour une fois un homme parle clair, la télévision le persuade qu'il déraisonne.
**** A cet égard. nous vous demandons de nous remettre à notre place si vous considérez un tant soit peu que nous le faisons vis-à-vis de vous : nous avons conscience de prendre un risque.Imp. des Dauphins - Grenoble
Note manuscrite au dos de l'un des exemplaires :
« Lettre rédigée par Victor, soumise avec mon texte à 3 personnes. Je retire le mien pour me consacrer à celui-ci exclusivement — chaque phrase, chaque idée y furent débattues — puis ce texte fit l'objet d'une lecture générale à Grenoble regroupant 13 personnes. Depuis des contacts existent entre Courtois sa femme et nous ; nous n'arrivons pas à obtenir de nouvelles de P. Thiolet, ni de Khalki. La sœur de l'épouse de Courtois vient d'obtenir un permis de visite… nous attendons.
Doc disponible à Marseille sur l'affaire et ses suites. » -
1905-2005, hier… aujourd’hui ! Qui sème la misère récolte la colère !
19 avril — meetings et manifestations , France , Imprimerie 34__ (Toulouse : 1973-2014), Limoges, luttes ouvrières , CNT_F (France), France : histoire : 1894-1914, 2005, françaistexte
carte postale (manifestation : « Les Troubles de Limoges »)
10 - Les Troubles de Limoges
Les manifestants avec drapeaux rouge et noir se rendent à la préfecture - 17 avril 19051905-2005, hier… aujourd'hui !
Qui sème la misère récolte la colère !
[logo : « chat cerclé » ] CNT [logo : étoile rouge et noire]
Confédération Nationale du travail - Syndicat Interco Haute-Vienne - BP 700800 87000 Limoges - 06 31 10 16 31 - cnt87@cnt-f.org - www.cnt87.org
Imprimerie 34, Toulouse
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The Weather Underground : un film documentaire de Sam Green et Bill Siegel
19 avril — art : cinéma , terrorisme , France , Paris, quadri , États-Unis : histoire , 2005, français , Weather Underground, theaffiches de film
texte
photos
NovoCiné et Ideas For Films présentent
The Weather Underground
“Ils étaient jeunes… enragés par la guerre du Vietnam… déterminés à faire trembler l'Amérique.”
Nominé aux Oscars 2004 du meilleur documentaire
un film documentaire de Sam Green et Bill Siegel, narré par Lili Taylor
en salles le 27 avril 2005
[logos :] Le Nouvel Obs télé — Planète — Radio Nova — Objectif cinema.com — ABS systèmes et formation — Dickies — GERME Groupe d'études & de recherche sur les mouvements étudiants — Novo cinz — Ideas For Films
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La Fête du Combat syndicaliste
19 avril — art : cinéma , chat noir , syndicalisme , France , Paris, deux , rouge , papier blanc , Utgé Royo, Serge (1947-....), culture , presse , CNT_F (France), spectacle, concert, fête… , 2003, Combat syndicaliste (1947-....), le, Brigada Flores Magón, Levaray, Jean-Pierre (1955-....), Loach, Kenneth "Ken" (1936-....), Compagnie Jolie Môme, Brixton Cats, Ya Basta, Alpi, Fred (1962-....), français , Riton la Manivelle, Pagès, Yves (1963-....), Saunier, Pierre, Nadaud, Martin (1815-1898), Varoqui, Catherine, Malnou, Jacques, Réplik, latexte
vignettes (chat cerclé ; yeux dans le noir)
Face au MEDEF : Osons lutter ! Osons vaincre !
La Fête du Combat syndicaliste
Samedi 1er février :
10 h 30 : Ouverture des portes.
11 h : Projection : « Les Dockers de Liverpool » de Ken Loach.
12 h : Projection : « Don(t clean up the blood ». Film sur le contre-sommet de Gênes.
13 h : Buffet et musique, avec Riton la Manivelle.
14 h : Projection du film « Danger-Travail » suivi d'un débat avec Yves Pagès (auteur des Petites natures mortes au travail) et Jean-Pierre Levaray (auteur de Putain d'usine).
17 h : Débat : Quel syndicalisme aujourd'hui contre la précarité.
18 h 30 : Débat : La criminalisation du mouvement social.
19 h 30 : Débat : « Journalistes précaires. Presse sommaire ». Avec des journalistes de France soir et de L'Humanité.
20 h 30 : Soirée rock avec Brixton Cats (punk-rock), Ya Basta (ska) et Brigada Flores Magón (ping-rock).Dimanche 2 février !
10 h 30 : Ouverture des portes.
11 h : Projection de « Martin Nadaud », un film de Pierre Saunier et de « Gabriel, Sylvain, Amédée et autres migrants de la Creuse », film de Catherine Varoqui et Jacques Malnou. Projection suivie d'un débat avec le SUB : Quelle évolution du bâtiment et du syndicalisme dans le bâtiment depuis Martin Nadaud ?
13 h : Buffet et chorale La Canaille.
13 h 30 : Débat : Impérialismes et résistances. Avec le secrétariat Internationale de la CNT.
15 h : Représentation théâtrale avec la Compagnie Jolie Môme. La Crosse en l'air, de Jacques Prévert.
16 h 30 : Intervention publique de la CNT.
17 h : Chansons libertaires, avec Serge Utge-Royo.
18 Ì : Fred Alpi (rock)
19 h : La Réplik (java-punk-ska de Bordeaux)Samedi 1er et dimanche 2 février
À la Parole Errante, 9 rue François Debergue, 93100 Montreuil (métro Croix de Chavaux, ligne 9).
Participation aux frais : 7 euros la journée ou 10 euros pour tout le week-end.
Face au MEDEF, osons lutter, osons vaincre !
Tous à Montreuil le premier week-end de février !!!
CNT un syndicat de combat !
Confédération Nationale du Travail
33, rue des Vignoles - 75020 Paris
N° Azue : 08 10 00 03 67 - Fax : 01 43 72 95 34
http://cnt-f.org - mél : cnt@cnt-f.org2003
Scripto imprimeur - 01 46 36 59 57
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GARI, bientôt les procès
19 avril — soutien à militants , A cerclé (A encerclé) Ⓐ, Espagne , France , Toulouse, procès , GARI (Groupes d'action révolutionnaire internationalistes, 1974), fascisme et antifascisme , CA__ (Coordination anarchiste : 1972-1976), journal mural , 1976, françaistexte (journal mural)
dessins, dont « Fascisme et social-démocratie deux aspects de le même bourgeoisie ! »
GARI
1974 - Action directe révolutionnaire contre le franquisme
Fin 1974 - 20 inculpations en France, 4 en Espagne
1975/76 - Encore plusieurs inculpés emprisonnés
Bientôt les procès
[…]
23 mars 1974
[…]3 mai 1974
[…]Juillet 1974
[…]Mi septembre 1974
[…]Le sens du soutien que nous devons leur apporter
[…]Situation des 24 inculpés des G.A.R.I.
[…]Comment préparer les procés
[…]Oui nous transformerons ces procés en procés du capitalisme et de l'État
Oui nous transferons ces procés en procés du franquisme et de la kollaboration franco-espagnole
Oui nous affirmons qu'il n'y a pas d'anti-fascisme véritable sans critique de l'État
Si l'Espagne franquiste est désignée comme fasciste par les États européens ce n'est que pour rehausser leur façade libérale. Que demain l'Espagne fasciste soit « libéralisée » et il n'y aura plus de pays fasciste en Europe !!! Tel est le calcul des démocraties bourgeoises qui continuent à tuer, à torturer, à emprisonner, … mais sans bruit… Silence … Silence… Ça a tué Holger Meins…
Le fascisme supérieur est là !C'est celui là aussi que nous combattons.
C'est celui-là aussi que nous écraseront en détruisant l'État.
Dès aujourd'hui, nous réclamons la mise ne liberté immédiate de tous les inculpés incarcérés des GARI ainsi que leur acquittement en France comme en Espagne.
CA-Coordination anarchiste — Contact : H.D., B.P. 1902, 45009 Orléans Cedex
journal mural R°/V°